E-auction 177-110316 - bpv_192777 - OTACILIA SEVERA Tétradrachme syro-phénicien
You must signin and be an approved bidder to bid, LOGIN TO BID. Accounts are subject to approval and the approval process takes place within 48 hours. Do not wait until the day a sale closes to register. Clicking on « bid » constitutes acceptance of the terms of use of cgb.fr private e-auctions.
Bids must be placed in whole Euro amounts only. The sale will start closing at the time stated on the item description; any bids received at the site after the closing time will not be executed. Transmission times may vary and bids could be rejected if you wait until the last second. For further information ckeck the E-auctions F.A.Q.
NO BUYER'S FEE.
NO BUYER'S FEE.
Estimate : | 180 € |
Price : | 99 € |
Maximum bid : | 101 € |
End of the sale : | 05 September 2016 15:14:00 |
bidders : | 14 bidders |
Type : Tétradrachme syro-phénicien
Date: 244
Mint name / Town : Antioche, Syrie, Séleucie et Piérie
Metal : billon
Diameter : 25,00 mm
Orientation dies : 6 h.
Weight : 10,93 g.
Coments on the condition:
Frappe très légèrement décentrée sur un bon flan, petit plat sur la légende du droit entre 10 et 12 heures, belles surfaces. Curieusement, peut-être un effet d’un léger tréflage, l’impératrice arbore un infime sourire sur ce coin
Catalogue references :
Predigree :
Cet exemplaire, qui provient de la trouvaille dite de Lauren, est le 0325_016 de la base TSP
Obverse
Obverse description : Buste drapé et diadémé à droite, les cheveux remontés en tresse sur la tête, posé sur un croissant de lune, vu de trois quarts de face.
Obverse legend : MAR WTAKIL SEOUHRAN SEB.
Obverse translation : (Marcia Otacilia Severa augusta).
Reverse
Reverse legend : S|C À L’EXERGUE.
Reverse description : Aigle debout à droite, les ailes déployées, tête et queue à gauche, tenant une couronne feuillée dans son bec, posé sur une palme tige à droite.
Reverse legend : DHMARC - EX OUSIAS, (Dhmarcikhs Ex Ousias).
Reverse translation : (Revêtu de la puissance tribunitienne / avec l’accord du Sénat).
Commentary
Les frappes d’Otacilie Sévère, comme celles de son fils d’ailleurs, portent les titres de Philippe. Elles se distinguent entre elles par deux légendes, différents aigles de revers et un portrait à droite ou à gauche.
Il faut noter que si Philippe affectionne particulièrement la couronne radiée solaire dans ses frappes de tétradrachmes (sans que cela ait la moindre influence sur la valeur faciale de la monnaie, contrairement à ce qui se produit pour les antoniniens), tous les bustes de son épouse sont posés sur un croissant lunaire.
Après les frappes de l’atelier de Rome au MONVRB, les émissions de Philippe sont réorganisées à Antioche, le SC conservé et l’aigle est posé sur une palme. Le point essentiel est qu’elle sera présente jusqu’aux frappes du troisième consulat (il n’y a pas de frappes du deuxième consulat) puis reviendra pour toutes les émissions de Trajan Dèce avant de disparaître définitivement avec les frappes de Trébonien Galle et la fin des émissions de tétradrachmes.
La palme est un attribut monétaire récurrent à Antioche, soit dans le champ, soit sous les pattes de l’aigle du revers. A-t-elle toujours la même signification ? Impossible de le savoir. Théoriquement, la palme est le corollaire d’une onction, d’une fête, une décoration religieuse largement utilisée (voir la scène de l’arrivée du Christ à Jérusalem), et probablement, comme l’aigle, un symbole religieux œcuménique, destiné à être compris et accepté par tous les habitants de la région.
Le retour du SC, disparu des revers entre 242 et 244, après avoir remplacé à Antioche le Delta Eta apparu en 215, et jamais vu dans un autre atelier officiel, est confirmé. Si nous suivons la logique développée pour ces émissions, il faut croire que ces frappes de Philippe ont reçu l’assentiment (au moins) et le financement (au plus) du sénat d’Antioche. Une gigantesque rançon ayant été payée aux Perses pour abréger la guerre, le propre frère de Philippe étant gouverneur de Syrie, sa propre famille en étant originaire, on peut au moins penser que le Sénat regagna de son importance de l’époque des Sévères. La réputation de Priscus étant de pressurer la population - au point de susciter l’usurpateur Jotapian - on peut aussi penser que le produit de ces spoliations servit à frapper des tétradrachmes au portrait et donc à la gloire de l’Empereur.
On note que les sigma sont gravés en C.
Dans la base TSP maintenue par Michel Prieur, quarante-neuf exemplaires sont maintenant répertoriés pour ce type, dont en musées seulement Paris, British Museum et Gaziantep.
Il faut noter que si Philippe affectionne particulièrement la couronne radiée solaire dans ses frappes de tétradrachmes (sans que cela ait la moindre influence sur la valeur faciale de la monnaie, contrairement à ce qui se produit pour les antoniniens), tous les bustes de son épouse sont posés sur un croissant lunaire.
Après les frappes de l’atelier de Rome au MONVRB, les émissions de Philippe sont réorganisées à Antioche, le SC conservé et l’aigle est posé sur une palme. Le point essentiel est qu’elle sera présente jusqu’aux frappes du troisième consulat (il n’y a pas de frappes du deuxième consulat) puis reviendra pour toutes les émissions de Trajan Dèce avant de disparaître définitivement avec les frappes de Trébonien Galle et la fin des émissions de tétradrachmes.
La palme est un attribut monétaire récurrent à Antioche, soit dans le champ, soit sous les pattes de l’aigle du revers. A-t-elle toujours la même signification ? Impossible de le savoir. Théoriquement, la palme est le corollaire d’une onction, d’une fête, une décoration religieuse largement utilisée (voir la scène de l’arrivée du Christ à Jérusalem), et probablement, comme l’aigle, un symbole religieux œcuménique, destiné à être compris et accepté par tous les habitants de la région.
Le retour du SC, disparu des revers entre 242 et 244, après avoir remplacé à Antioche le Delta Eta apparu en 215, et jamais vu dans un autre atelier officiel, est confirmé. Si nous suivons la logique développée pour ces émissions, il faut croire que ces frappes de Philippe ont reçu l’assentiment (au moins) et le financement (au plus) du sénat d’Antioche. Une gigantesque rançon ayant été payée aux Perses pour abréger la guerre, le propre frère de Philippe étant gouverneur de Syrie, sa propre famille en étant originaire, on peut au moins penser que le Sénat regagna de son importance de l’époque des Sévères. La réputation de Priscus étant de pressurer la population - au point de susciter l’usurpateur Jotapian - on peut aussi penser que le produit de ces spoliations servit à frapper des tétradrachmes au portrait et donc à la gloire de l’Empereur.
On note que les sigma sont gravés en C.
Dans la base TSP maintenue par Michel Prieur, quarante-neuf exemplaires sont maintenant répertoriés pour ce type, dont en musées seulement Paris, British Museum et Gaziantep.