lp12 - Poey d'Avant II : les monnaies féodales de France POEY D'AVANT Faustin
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Author : POEY D'AVANT Faustin
Publisher : Les Chevau-légers - CGF
Language : français
Description : Paris 2002, édition corrigée et mise à jour, ensemble de trois tomes :
- Tome I : broché, (14,7 x 21 cm), 480 p. dont 71 planches comprend les régions suivantes :
Anjou, Auvergne, Berri, Bourbonnais, Bretagne, France, Limousin, Maine, Nivernais, Normandie, Perche, Touraine, Velay
- Tome II : broché, (14,7 x 21 cm), 512 p. dont 78 planches comprend les régions suivantes :
Aquitaine, Béarn, Comtat Venaissin, Languedoc, Marche (la), Marches d'Espagne (les), Navarre, Périgord, Provence, Rouergue, Roussillon, Saintonge
- Tome III : broché, (14,7 x 21 cm), 608 p. dont 112 planches comprend les régions suivantes :
Artois, Bourgogne, Champagne, Dauphiné, Flandre, Franche-Comté, Picardie, Ponthieu, Vermandois
Weight : 3200 g.
Article
" POEY D'AVANT II ". Monnaies féodales de France.
Edition les Chevau-légers - Comptoir Général Financier - Arnaud CLAIRAND et Jean-Yves KIND. ISBN : 2-903629-45-5. Dépôt légal : juin 2002. Format 15 x 21 cm. 148 € les trois tomes (ne peuvent être vendus séparément).
Il s'agit d'une nouvelle réédition de Monnaies féodales de France, œuvre majeure de Faustin POEY D'AVANT, rédigée pendant la retraite de l'auteur à Fontenay-le-Comte (Vendée). Les trois tomes, comprenant 163 planches de l'excellent graveur DARDEL, parurent chez ROLLIN à Paris - respectivement en 1858, 1860 et 1862 - au format in-4° et au prix total de 120 franc-or
L'ouvrage original de POEY D'AVANT commence - comme il se doit - par les monnaies du comté de France, qui est centré sur Paris et l'Ile-de-France, c'est à dire sur les racines de la France. Sont ensuite traitées dans le tome I principalement les régions de l'ouest et du centre, à savoir : Normandie, Bretagne, Anjou, Maine, Touraine, Perche, Berri, Bourbonnais , Auvergne, Velay, Limousin.
Dans le tome II, on trouve les émissions de régions situées au sud de la France, successivement : Poitou, Périgord, La Marche, Saintonge, Aquitaine (y compris les monnaies anglo-françaises de la guerre de Cent Ans), Gascogne, Béarn, Navarre, Marches d'Espagne, Roussillon, Languedoc, Rouergue, Provence (sauf le " royaume de Provence " défini à la mort de l'empereur d'Occident Lothaire I - comme le dit POEY D'AVANT, mais en 855 et non en 835 - qui est traité au tome III), Comtat-Venaissin.
Enfin le tome III correspond plutôt aux régions de l'est et du nord. : Dauphiné, royaume de Provence, Franche-Comté, Bourgogne, Champagne, Picardie, Ponthieu, Artois, Vermandois, Flandre.
Le découpage des régions n'est pas toujours évident, comme le montrent les exemples suivants. Un tiers du texte du tome I est réservé à la région de Bretagne, sans aucune subdivision. La région de Champagne occupe moins du quart du texte du tome III, mais avec deux douzaines de subdivisions (comté d'Auxerre ou archevêché de Reims par exemple), suivant le plan général adopté pour l'ouvrage. Mais, sont aussi élevées au rang de régions les comté de Vermandois et de Ponthieu, dont les monnaies sont décrites en trois ou quatre pages, sans que l'on sache pourquoi ils n'ont pas été inclus dans la région de Picardie.
Certaines régions manquent. Il était difficile pour POEY D'AVANT, bien que la critique lui en fit déjà le reproche lors de la parution, de faire figurer dans son ouvrage les émissions du comté de Nice et de la Savoie, possessions du royaume de Piémont-Sardaigne rattachées à la France en 1860 seulement. Mais on ne trouvera pas non plus les monnaies féodales émises dans les Trois-Evêchés et le duché de Lorraine (réunis à la couronne de France respectivement en 1552 et en 1766 à la mort de Stanislas Leszczynski), en Alsace (annexée sous Louis XIV, mais la Franche-Comté annexée pendant le même règne figure bien dans le POEY) et en Corse (Gênes a abandonné ses droits sur l'île au traité de Versailles de 1768). POEY D'AVANT ne s'explique pas sur ses choix, et de nos jours, le lecteur de l'Hexagone dont la région est ainsi exclue, ne peut que ressentir un sentiment de frustration.
Il existe d'autres rééditions du POEY D'AVANT, Monnaies féodales de France, en particulier la réédition autrichienne de 1961 et celle de Georges DEPEYROT en 1996. Celle d'Arnaud CLAIRAND et Jean-Yves KIND s'en distingue avant tout par une mise au format habituel des parutions du Comptoir Général Financier, format de poche qui a nécessité des remaniements. Le tome I est composé de 480 pages dont 71 pages de planches, le tome II de 512 pages dont 78 de planches, le tome III de 608 pages dont 112 de planches. Le texte original a été réduit de 5 %, mais " l'échelle 1/1 des gravures a été scrupuleusement respectée " insiste l'éditeur. Sur le fonds blanc de la première de couverture se détache, en couleurs, une photographie de monnaie (reprise aussi sur l'épaisseur du dos) : denier d'argent d'un type courant pour Blois (tome I), rare pavillon d'or du Prince Noir (tome II), gros d'Eudes IV - pièce unique - pour le duché de Bourgogne (tome III). Sous la couverture souple, chaque volume est formé par l'assemblage des cahiers de 16 pages (et non de 32 pages comme on le pratique souvent dans l'édition), et ces cahiers sont non seulement cousus, mais aussi collés : j'en ai testé la remarquable solidité ! Cette nouvelle présentation a donc vocation de toucher un large public.
Le découpage des planches s'effectue avec une numérisation de toutes les figures, d'où l'idée d'ajouter des annotations. L'édition originale indiquait le métal des monnaies, mais certaines abréviations étaient fausses ou lacunaires : elles sont corrigées ou complétées. De même, en cas d'attribution erronée à une seigneurie, celle actuellement retenue a été placée sous la monnaie, entre crochets. On relève par exemple, dans le tome II, parmi les rectifications apportées pour le comté de Provence, au règne de Charles II d'Anjou (le Boiteux) les illustrations des numéros 3970 (salut d'or) 3971 (salut d'argent) et 3974 (carlin d'argent) sont restituées à Naples. Les numéros 3975 et 3976, n'étant pas illustrés dans les planches, ne sont pas signalés : ils méritent pourtant la même restitution, car tous les carlins de Charles II ont été émis par l'atelier italien de Naples.
Outre ces corrections, d'importants ajouts ont été introduits. D'abord, sous chaque illustration, un numéro renvoie systématiquement à la notice correspondante. De plus, les différentes sections sont chapeautées par des titres, en caractères rappelant ceux du texte : grandes capitales pour chaque région et petites capitales pour les subdivisions de ces régions. Bien évidemment, toutes ces nouveautés enrichissent les illustrations et facilitent la consultation de l'ensemble de l'ouvrage : à notre époque ou l'on affirme volontiers que " le temps c'est de l'argent ", rendre plus rapide l'accès aux données est un argument en faveur de cette réédition.
Il a aussi été ajouté au début du tome I, en introduction de la présente réédition, une biographie (6 pages) de Victor Faustin de POEY D'AVANT (1792-1864) et un index des collections citées (12 pages) " établi d'après les informations fournies par POEY D'AVANT à la fin de chaque notice ".
Certains collectionneurs regretterons de ne trouver aucune indication de valeur, qu'ils auraient pu attendre parmi les ajouts de cette réédition. A défaut de cotations pour les pièces les plus courantes, des indices de rareté auraient permis de distinguer les pièces rares, ou rarissimes, parfois connues à un seul exemplaire, parmi les 7 000 monnaies répertoriées dans le POEY D'AVANT. Il leur sera répondu que l'auteur ne s'était pas fixé ce but. Que ces amateurs se consolent en consultant le BOUDEAU (Monnaies françaises provinciales) ou les catalogues de ventes.
Certainement plus regrettable est l'absence de table des noms propres, la " table générale " du tome III ne répertoriant que les termes géographiques. C'est d'abord une importante lacune d'un point de vue historique, car - même si POEY a commis de nombreuses erreurs - il serait intéressant d'avoir rapidement une vue d'ensemble sur des personnages d'importance régionale ou internationale, au nom parfois pittoresque, comme Conan I-le-Tort (duc de Bretagne) ou Charles-le-Mauvais (roi de Navarre). D'autre part, si l'on veut utiliser le POEY D'AVANT pour des recherches plus approfondies sur le régionalisme, il faut par exemple feuilleter le tome I pour savoir que Thibaut-le-Tricheur était comte de Blois, de Chartres et de Chinon (p. 225), comte de Tours (p. 238), qu'il aurait frappé aussi dans ses possessions de Beaugency (p. 236) et Saint-Aignan (p. 292) … et c'est au tome III (p. 242) que l'on apprend qu'il devint comte de Champagne par son mariage avec la veuve de Guillaume-Longue-Epée, duc de Normandie : en cherchant mieux on trouverait certainement d'autres fiefs ou il a pu frapper monnaie. Mais cet exemple montre que pour dresser une table des noms propres cités dans le POEY D'AVANT, l'on puisse être rebuté par la difficulté de la tâche !
Le POEY D'AVANT - comme la plupart des ouvrages numismatiques du dix neuvième siècle qui ont résisté à l'épreuve du temps - est remarquable par l'ampleur et le sérieux des commentaires historiques et numismatiques qui présentent les régions et accompagnent la description de types importants. Il est aussi remarquable pour ses nombreuses planches. Chaque illustration du très talentueux graveur DARDEL est une synthèse, livrant une image plus complète que toutes les pièces qui étaient conservées pour le monnayage concerné : la méthode des " restitutions graphiques " est encore largement utilisée de nos jours, mais avec les moyens de l'informatique. D'ailleurs, lorsqu'un collectionneur consulte le POEY D'AVANT pour déterminer une pièce féodale, il commence par rapprocher sa monnaie d'une planche, la lecture du texte correspondant se faisant en seconde analyse.
Il faut cependant se souvenir que le POEY D'AVANT a plus de 140 ans d'âge : ce qui est excellent pour certains vins ou alcools ne l'est pas nécessairement pour un ouvrage numismatique, aussi renommé et incontournable soit-il. L'introduction de la présente réédition précise justement : " Cet ouvrage en trois tomes, bien que largement dépassé pour certaines régions, reste encore de nos jours largement utilisé par les numismates ". Il le restera aussi longtemps que les spécialistes de la période considérée n'auront pas su (ou n'auront pas pu) mener à bien une étude exhaustive et moderne des monnaies seigneuriales françaises.
Paul DELORME
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Edition les Chevau-légers - Comptoir Général Financier - Arnaud CLAIRAND et Jean-Yves KIND. ISBN : 2-903629-45-5. Dépôt légal : juin 2002. Format 15 x 21 cm. 148 € les trois tomes (ne peuvent être vendus séparément).
Il s'agit d'une nouvelle réédition de Monnaies féodales de France, œuvre majeure de Faustin POEY D'AVANT, rédigée pendant la retraite de l'auteur à Fontenay-le-Comte (Vendée). Les trois tomes, comprenant 163 planches de l'excellent graveur DARDEL, parurent chez ROLLIN à Paris - respectivement en 1858, 1860 et 1862 - au format in-4° et au prix total de 120 franc-or
L'ouvrage original de POEY D'AVANT commence - comme il se doit - par les monnaies du comté de France, qui est centré sur Paris et l'Ile-de-France, c'est à dire sur les racines de la France. Sont ensuite traitées dans le tome I principalement les régions de l'ouest et du centre, à savoir : Normandie, Bretagne, Anjou, Maine, Touraine, Perche, Berri, Bourbonnais , Auvergne, Velay, Limousin.
Dans le tome II, on trouve les émissions de régions situées au sud de la France, successivement : Poitou, Périgord, La Marche, Saintonge, Aquitaine (y compris les monnaies anglo-françaises de la guerre de Cent Ans), Gascogne, Béarn, Navarre, Marches d'Espagne, Roussillon, Languedoc, Rouergue, Provence (sauf le " royaume de Provence " défini à la mort de l'empereur d'Occident Lothaire I - comme le dit POEY D'AVANT, mais en 855 et non en 835 - qui est traité au tome III), Comtat-Venaissin.
Enfin le tome III correspond plutôt aux régions de l'est et du nord. : Dauphiné, royaume de Provence, Franche-Comté, Bourgogne, Champagne, Picardie, Ponthieu, Artois, Vermandois, Flandre.
Le découpage des régions n'est pas toujours évident, comme le montrent les exemples suivants. Un tiers du texte du tome I est réservé à la région de Bretagne, sans aucune subdivision. La région de Champagne occupe moins du quart du texte du tome III, mais avec deux douzaines de subdivisions (comté d'Auxerre ou archevêché de Reims par exemple), suivant le plan général adopté pour l'ouvrage. Mais, sont aussi élevées au rang de régions les comté de Vermandois et de Ponthieu, dont les monnaies sont décrites en trois ou quatre pages, sans que l'on sache pourquoi ils n'ont pas été inclus dans la région de Picardie.
Certaines régions manquent. Il était difficile pour POEY D'AVANT, bien que la critique lui en fit déjà le reproche lors de la parution, de faire figurer dans son ouvrage les émissions du comté de Nice et de la Savoie, possessions du royaume de Piémont-Sardaigne rattachées à la France en 1860 seulement. Mais on ne trouvera pas non plus les monnaies féodales émises dans les Trois-Evêchés et le duché de Lorraine (réunis à la couronne de France respectivement en 1552 et en 1766 à la mort de Stanislas Leszczynski), en Alsace (annexée sous Louis XIV, mais la Franche-Comté annexée pendant le même règne figure bien dans le POEY) et en Corse (Gênes a abandonné ses droits sur l'île au traité de Versailles de 1768). POEY D'AVANT ne s'explique pas sur ses choix, et de nos jours, le lecteur de l'Hexagone dont la région est ainsi exclue, ne peut que ressentir un sentiment de frustration.
Il existe d'autres rééditions du POEY D'AVANT, Monnaies féodales de France, en particulier la réédition autrichienne de 1961 et celle de Georges DEPEYROT en 1996. Celle d'Arnaud CLAIRAND et Jean-Yves KIND s'en distingue avant tout par une mise au format habituel des parutions du Comptoir Général Financier, format de poche qui a nécessité des remaniements. Le tome I est composé de 480 pages dont 71 pages de planches, le tome II de 512 pages dont 78 de planches, le tome III de 608 pages dont 112 de planches. Le texte original a été réduit de 5 %, mais " l'échelle 1/1 des gravures a été scrupuleusement respectée " insiste l'éditeur. Sur le fonds blanc de la première de couverture se détache, en couleurs, une photographie de monnaie (reprise aussi sur l'épaisseur du dos) : denier d'argent d'un type courant pour Blois (tome I), rare pavillon d'or du Prince Noir (tome II), gros d'Eudes IV - pièce unique - pour le duché de Bourgogne (tome III). Sous la couverture souple, chaque volume est formé par l'assemblage des cahiers de 16 pages (et non de 32 pages comme on le pratique souvent dans l'édition), et ces cahiers sont non seulement cousus, mais aussi collés : j'en ai testé la remarquable solidité ! Cette nouvelle présentation a donc vocation de toucher un large public.
Le découpage des planches s'effectue avec une numérisation de toutes les figures, d'où l'idée d'ajouter des annotations. L'édition originale indiquait le métal des monnaies, mais certaines abréviations étaient fausses ou lacunaires : elles sont corrigées ou complétées. De même, en cas d'attribution erronée à une seigneurie, celle actuellement retenue a été placée sous la monnaie, entre crochets. On relève par exemple, dans le tome II, parmi les rectifications apportées pour le comté de Provence, au règne de Charles II d'Anjou (le Boiteux) les illustrations des numéros 3970 (salut d'or) 3971 (salut d'argent) et 3974 (carlin d'argent) sont restituées à Naples. Les numéros 3975 et 3976, n'étant pas illustrés dans les planches, ne sont pas signalés : ils méritent pourtant la même restitution, car tous les carlins de Charles II ont été émis par l'atelier italien de Naples.
Outre ces corrections, d'importants ajouts ont été introduits. D'abord, sous chaque illustration, un numéro renvoie systématiquement à la notice correspondante. De plus, les différentes sections sont chapeautées par des titres, en caractères rappelant ceux du texte : grandes capitales pour chaque région et petites capitales pour les subdivisions de ces régions. Bien évidemment, toutes ces nouveautés enrichissent les illustrations et facilitent la consultation de l'ensemble de l'ouvrage : à notre époque ou l'on affirme volontiers que " le temps c'est de l'argent ", rendre plus rapide l'accès aux données est un argument en faveur de cette réédition.
Il a aussi été ajouté au début du tome I, en introduction de la présente réédition, une biographie (6 pages) de Victor Faustin de POEY D'AVANT (1792-1864) et un index des collections citées (12 pages) " établi d'après les informations fournies par POEY D'AVANT à la fin de chaque notice ".
Certains collectionneurs regretterons de ne trouver aucune indication de valeur, qu'ils auraient pu attendre parmi les ajouts de cette réédition. A défaut de cotations pour les pièces les plus courantes, des indices de rareté auraient permis de distinguer les pièces rares, ou rarissimes, parfois connues à un seul exemplaire, parmi les 7 000 monnaies répertoriées dans le POEY D'AVANT. Il leur sera répondu que l'auteur ne s'était pas fixé ce but. Que ces amateurs se consolent en consultant le BOUDEAU (Monnaies françaises provinciales) ou les catalogues de ventes.
Certainement plus regrettable est l'absence de table des noms propres, la " table générale " du tome III ne répertoriant que les termes géographiques. C'est d'abord une importante lacune d'un point de vue historique, car - même si POEY a commis de nombreuses erreurs - il serait intéressant d'avoir rapidement une vue d'ensemble sur des personnages d'importance régionale ou internationale, au nom parfois pittoresque, comme Conan I-le-Tort (duc de Bretagne) ou Charles-le-Mauvais (roi de Navarre). D'autre part, si l'on veut utiliser le POEY D'AVANT pour des recherches plus approfondies sur le régionalisme, il faut par exemple feuilleter le tome I pour savoir que Thibaut-le-Tricheur était comte de Blois, de Chartres et de Chinon (p. 225), comte de Tours (p. 238), qu'il aurait frappé aussi dans ses possessions de Beaugency (p. 236) et Saint-Aignan (p. 292) … et c'est au tome III (p. 242) que l'on apprend qu'il devint comte de Champagne par son mariage avec la veuve de Guillaume-Longue-Epée, duc de Normandie : en cherchant mieux on trouverait certainement d'autres fiefs ou il a pu frapper monnaie. Mais cet exemple montre que pour dresser une table des noms propres cités dans le POEY D'AVANT, l'on puisse être rebuté par la difficulté de la tâche !
Le POEY D'AVANT - comme la plupart des ouvrages numismatiques du dix neuvième siècle qui ont résisté à l'épreuve du temps - est remarquable par l'ampleur et le sérieux des commentaires historiques et numismatiques qui présentent les régions et accompagnent la description de types importants. Il est aussi remarquable pour ses nombreuses planches. Chaque illustration du très talentueux graveur DARDEL est une synthèse, livrant une image plus complète que toutes les pièces qui étaient conservées pour le monnayage concerné : la méthode des " restitutions graphiques " est encore largement utilisée de nos jours, mais avec les moyens de l'informatique. D'ailleurs, lorsqu'un collectionneur consulte le POEY D'AVANT pour déterminer une pièce féodale, il commence par rapprocher sa monnaie d'une planche, la lecture du texte correspondant se faisant en seconde analyse.
Il faut cependant se souvenir que le POEY D'AVANT a plus de 140 ans d'âge : ce qui est excellent pour certains vins ou alcools ne l'est pas nécessairement pour un ouvrage numismatique, aussi renommé et incontournable soit-il. L'introduction de la présente réédition précise justement : " Cet ouvrage en trois tomes, bien que largement dépassé pour certaines régions, reste encore de nos jours largement utilisé par les numismates ". Il le restera aussi longtemps que les spécialistes de la période considérée n'auront pas su (ou n'auront pas pu) mener à bien une étude exhaustive et moderne des monnaies seigneuriales françaises.
Paul DELORME
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