v53_0081 - PONTUS - PONTIC KINGDOM - MITHRIDATES VI THE GREAT Hexadrachme (Tétradrachme d’or)
MONNAIES 53 (2012)
Starting price : 7 500.00 €
Estimate : 12 000.00 €
Realised price : 8 303.00 €
Number of bids : 3
Maximum bid : 8 600.00 €
Starting price : 7 500.00 €
Estimate : 12 000.00 €
Realised price : 8 303.00 €
Number of bids : 3
Maximum bid : 8 600.00 €
Type : Hexadrachme (Tétradrachme d’or)
Date: an 205, A, octobre
Mint name / Town : Pont, Amisos
Metal : gold
Diameter : 30 mm
Orientation dies : 12 h.
Weight : 25,43 g.
Rarity : UNIQUE
Coments on the condition:
Exemplaire sur un flan large et ovale, parfaitement centré des deux côtés. Très beau portrait de Mithridate. Revers magnifique bien venu à la frappe. Jolie patine. Trace de monture ancienne. Conserve une partie de son coupant d’origine
Catalogue references :
Predigree :
Cet exemplaire a été acquis anciennement par un bijoutier dans les années 1900, de MONNAIES 32, n° 40 et de la collection Claude Lainé (emblème luni-solaire)
Obverse
Obverse legend : ANÉPIGRAPHE.
Obverse description : Tête diadémée de Mithridate VI à droite.
Reverse
Reverse description : Pégase paissant à gauche entre un croissant de lune surmonté d'un astre à huit rais centré d’un globule (emblème luni-solaire) ; de chaque côté, un monogramme ; le tout, dans une couronne de lierre.
Reverse legend : BASILEWS/ MIQRADATOU// EUPATOROS// ES/ WNRK/ A
Commentary
Même coin de droit que l’exemplaire de la collection Brett (n° 35185 du musée de Boston, pl. 3) et que six exemplaires du trésor de Délos (IGCH. 335)découvert en 1908 et enfoui vers 88 avant J.-C. qui contenait six tétradrachmes d’argent de même coin de droit sur 7 pièces de Mithridate et six tétradrachmes stéphanophores d’Athènes.
Ce monnayage a fait l'objet d'une étude approfondie de F. de Callataÿ, L'histoire des guerres mithridatiques vue par les monnaies, Louvain-la-Neuve 1997, pour lequel l'auteur a relevé pour un total de 286 exemplaires avec 69 coins de droit et 179 coins de revers. Aucun exemplaire n'est signalé en or avec ce module et ce poids, et François de Callataÿ refuse de voir dans cet objet un essai, une "présérie" ou un "schaumünze" offert dans l'entourage immédiat du roi.
Il reconnaît que certains types monétaires comparables existent pour les Séleucides avec des octodrachmes d'or frappés par des coins d'argent. La pièce est frappée sans conteste. Ce monument est de même coin de droit (A/25) que cinq tétradrachmes provenant du trésor de Délos (IGCH. 335) découvert en 1908 et un exemplaire du trésor de Thessalonique (IGCH. 645) inventé avant 1888, conservé aujourd'hui au Cabinet des médailles de la BnF (RG. 119). Tous ces tétradrachmes sont datés du premier mois de l'an 205 de l'ère pontique soit octobre 93. Notre exemplaire est aussi de même coin de droit que le tétradrachme du musée de Boston, collection Brett 35185 provenant de la vente Naville 12, des 18-23 octobre 1926, n° 1689. Pour les pièces d'octobre 93 avant J.-C., nous avons au total 10 tétradrachmes avec 3 coins de droit et 6 coins de revers dont sept exemplaires avec notre coin de droit (A/25) et au moins quatre coins de revers, car un des exemplaires provenant du trésor de Délos (IGCH. 335) n'a pu être identifié. Le coin de revers de notre "hexadrachme" est nouveau et non référencé dans le corpus de François de Callataÿ.
Comme le fait remarquer très justement l'auteur : le coin de droit (A/25) ne peut être un coin de faussaire puisque utilisé par plusieurs exemplaires provenant de trésors reconnus. À partir de là, François de Callataÿ n'envisage plus que le faux pour ce monument numismatique en attirant l'attention du lecteur sur de minuscules protubérances perceptibles dans la chevelure et au revers dans la couronne, invisibles à la loupe X 10. Pour les raisons précitées, l'auteur condamne irrémédiablement l'exemplaire comme un faux frappé obtenu à partir de coins moulés.
Quelques arguments a contrario de cette brillante démonstration. Pourquoi un faussaire réaliserait-il un faux dans un module et un type qui n'existe pas par ailleurs ? Il y aurait donc dans la "nature" un tétradrachme de Mithridate VI Eupator en argent authentique avec nos coins et qui a échappé à la sagacité de l'auteur. Notre faussaire, connaisseur, puisqu'il a utilisé une vraie pièce n'aurait alors frappé qu'un unique hexadrachme à partir de coins surmoulés ? Cette démonstration va à l'encontre des monnaies fausses grecques ou romaines qui inondent actuellement les catalogues du monde entier. Pourquoi, encore une fois, excepté si notre faussaire veut vendre son exemplaire au "prix fort" à un prince russe au XIXe ou au début du XXe siècle irait-il copier une pièce en argent pour en faire l'unique hexadrachme en or retrouvé du monnayage d'or de Mithridate VI Eupator ? Cet "hexadrachme" est désormais classé dans les faux pour l'Éternité. Il n'est pas dans les habitudes du Comptoir Général Financier (CGF) de proposer des copies ou des faux à la vente, voilà l'exception qui confirme la règle !.
Ce monnayage a fait l'objet d'une étude approfondie de F. de Callataÿ, L'histoire des guerres mithridatiques vue par les monnaies, Louvain-la-Neuve 1997, pour lequel l'auteur a relevé pour un total de 286 exemplaires avec 69 coins de droit et 179 coins de revers. Aucun exemplaire n'est signalé en or avec ce module et ce poids, et François de Callataÿ refuse de voir dans cet objet un essai, une "présérie" ou un "schaumünze" offert dans l'entourage immédiat du roi.
Il reconnaît que certains types monétaires comparables existent pour les Séleucides avec des octodrachmes d'or frappés par des coins d'argent. La pièce est frappée sans conteste. Ce monument est de même coin de droit (A/25) que cinq tétradrachmes provenant du trésor de Délos (IGCH. 335) découvert en 1908 et un exemplaire du trésor de Thessalonique (IGCH. 645) inventé avant 1888, conservé aujourd'hui au Cabinet des médailles de la BnF (RG. 119). Tous ces tétradrachmes sont datés du premier mois de l'an 205 de l'ère pontique soit octobre 93. Notre exemplaire est aussi de même coin de droit que le tétradrachme du musée de Boston, collection Brett 35185 provenant de la vente Naville 12, des 18-23 octobre 1926, n° 1689. Pour les pièces d'octobre 93 avant J.-C., nous avons au total 10 tétradrachmes avec 3 coins de droit et 6 coins de revers dont sept exemplaires avec notre coin de droit (A/25) et au moins quatre coins de revers, car un des exemplaires provenant du trésor de Délos (IGCH. 335) n'a pu être identifié. Le coin de revers de notre "hexadrachme" est nouveau et non référencé dans le corpus de François de Callataÿ.
Comme le fait remarquer très justement l'auteur : le coin de droit (A/25) ne peut être un coin de faussaire puisque utilisé par plusieurs exemplaires provenant de trésors reconnus. À partir de là, François de Callataÿ n'envisage plus que le faux pour ce monument numismatique en attirant l'attention du lecteur sur de minuscules protubérances perceptibles dans la chevelure et au revers dans la couronne, invisibles à la loupe X 10. Pour les raisons précitées, l'auteur condamne irrémédiablement l'exemplaire comme un faux frappé obtenu à partir de coins moulés.
Quelques arguments a contrario de cette brillante démonstration. Pourquoi un faussaire réaliserait-il un faux dans un module et un type qui n'existe pas par ailleurs ? Il y aurait donc dans la "nature" un tétradrachme de Mithridate VI Eupator en argent authentique avec nos coins et qui a échappé à la sagacité de l'auteur. Notre faussaire, connaisseur, puisqu'il a utilisé une vraie pièce n'aurait alors frappé qu'un unique hexadrachme à partir de coins surmoulés ? Cette démonstration va à l'encontre des monnaies fausses grecques ou romaines qui inondent actuellement les catalogues du monde entier. Pourquoi, encore une fois, excepté si notre faussaire veut vendre son exemplaire au "prix fort" à un prince russe au XIXe ou au début du XXe siècle irait-il copier une pièce en argent pour en faire l'unique hexadrachme en or retrouvé du monnayage d'or de Mithridate VI Eupator ? Cet "hexadrachme" est désormais classé dans les faux pour l'Éternité. Il n'est pas dans les habitudes du Comptoir Général Financier (CGF) de proposer des copies ou des faux à la vente, voilà l'exception qui confirme la règle !.