bpv_317767 - VOLUSIAN Tétradrachme syro-phénicien
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Item sold on our e-shop (2014)
Price : 580.00 €
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Type : Tétradrachme syro-phénicien
Date: 251
Mint name / Town : Antioche, Syrie, Séleucie et Piérie
Metal : billon
Diameter : 26 mm
Orientation dies : 5 h.
Weight : 10,42 g.
Rarity : R3
Coments on the condition:
Pas d’usure de circulation, bons centrage, frappe et coins, faiblesse de l’argenture derrière la tête
Catalogue references :
Predigree :
Cet exemplaire est le 0699_006 de la base TSP
Obverse
Obverse description : Buste radié et drapé de Volusien à droite, vu de trois quarts en avant (A01), quatre globules sous le buste.
Obverse legend : AUTOK K G AFIN GAL OUEND OUOLOUSSIANOS SEB// ... (Autokratoros Kaisaros Gaios Afinios Gallos Ouendumnianos Ouoloussianos Sebastos)
Obverse translation : (L’empereur césar Gaius Afinius Gallus Vendumnianus Volusien auguste).
Reverse
Reverse legend : S C À L’EXERGUE.
Reverse description : Aigle debout à droite sur une ligne de terre, les ailes déployées, tête et queue à gauche, tenant une couronne feuillée dans son bec, lettre d’officine S entre les pattes.
Reverse legend : DHMARC EX OUSIAS / D
Reverse translation : (Puissance tribunitienne).
Commentary
La lettre Delta correspond au 4, le Delta étant la quatrième lettre de l’alphabet grec. La pièce est de la quatrième officine.
Les frappes de Volusien sont bien entendu calquées sur celles de son père Trébonien Galle et cela nous permet, au style de l’aigle, de dater cette monnaie de 251. L’aigle est tout à fait caractéristique de la première émission de Trébonien, sans rapport avec celui du deuxième consulat et encore moins avec l’émission finale.
On remarque, outre la couronne radiée, fréquemment utilisée pour les césars sans que cela implique, au contraire de l’antoninien, le moindre changement de valeur faciale, que l’épaule ne montre ni cuirasse ni ptéryges. Le rôle dévolu au César dans l’iconographie monétaire d’Antioche n’est donc pas militaire.
Comme pour Trébonien Galle encore, la production des différentes officines est très irrégulière : l’officine Delta, la quatrième, se trouve trois fois moins facilement que la sixième. On peut donc en déduire certaines étaient principalement dédiée à la frappe de tétradrachmes de Volusien, au contraire de, par exemple, la quatrième, très fréquente pour Trébonien.
Les frappes de Trébonien Galle et de Volusien signent la fin de la série des tétradrachmes syro-phéniciens, si l’on ne tient pas compte du sursaut d’Uranius Antoninus. Cette courte frappe, 251/253, va concentrer tous les symptômes d’une fin, de l’effondrement de l’aloi à celui du style.
Notons tout d’abord les changements de fond : mis à part la complète disparition des bustes radiés qui sont réservés à Volusien, la palme disparaît et la position de l’aigle change.
Que pouvait représenter cette palme ?
Une autorité impliquée dans le financement du monnayage ? Dans ce cas, elle aurait passé les siècles et serait certainement d’essence religieuse puisque sa première apparition est dans la main de la Tyché de la ville. Le culte rendu à cette divinité était-il si important que les autorités auraient pu en mettre le clergé à contribution où requérir son aval ? Si tel est le cas, pourquoi Trébonien Galle aurait-il dérogé à l’habitude ? Pourquoi aurait-elle disparu sous les Sévères ?
On peut aussi penser à un raccourci symbolique de la Tyché mais pourquoi Trébonien aurait-il éliminé cette référence ? La question reste ouverte.
D’autant plus que le changement de position de l’aigle, où tête et queue sont maintenant systématiquement en position inverse du corps, rappelle immanquablement les rarissimes émissions finales de Trajan Dèce et de sa famille avec cette position et le point entre les pattes, remplacé chez Trébonien Galle par la lettre d’atelier. Il faut croire que les changements de type monétaire précèdent, dans l’Antioche du IIIe siècle, les chutes de régime : cela se vérifie de Philippe à Galle.
On note que les sigma sont gravés en C.
Dans la base TSP maintenue par Michel Prieur, sept exemplaires sont maintenant répertoriés, dont un seul en musée à Berlin.
Les frappes de Volusien sont bien entendu calquées sur celles de son père Trébonien Galle et cela nous permet, au style de l’aigle, de dater cette monnaie de 251. L’aigle est tout à fait caractéristique de la première émission de Trébonien, sans rapport avec celui du deuxième consulat et encore moins avec l’émission finale.
On remarque, outre la couronne radiée, fréquemment utilisée pour les césars sans que cela implique, au contraire de l’antoninien, le moindre changement de valeur faciale, que l’épaule ne montre ni cuirasse ni ptéryges. Le rôle dévolu au César dans l’iconographie monétaire d’Antioche n’est donc pas militaire.
Comme pour Trébonien Galle encore, la production des différentes officines est très irrégulière : l’officine Delta, la quatrième, se trouve trois fois moins facilement que la sixième. On peut donc en déduire certaines étaient principalement dédiée à la frappe de tétradrachmes de Volusien, au contraire de, par exemple, la quatrième, très fréquente pour Trébonien.
Les frappes de Trébonien Galle et de Volusien signent la fin de la série des tétradrachmes syro-phéniciens, si l’on ne tient pas compte du sursaut d’Uranius Antoninus. Cette courte frappe, 251/253, va concentrer tous les symptômes d’une fin, de l’effondrement de l’aloi à celui du style.
Notons tout d’abord les changements de fond : mis à part la complète disparition des bustes radiés qui sont réservés à Volusien, la palme disparaît et la position de l’aigle change.
Que pouvait représenter cette palme ?
Une autorité impliquée dans le financement du monnayage ? Dans ce cas, elle aurait passé les siècles et serait certainement d’essence religieuse puisque sa première apparition est dans la main de la Tyché de la ville. Le culte rendu à cette divinité était-il si important que les autorités auraient pu en mettre le clergé à contribution où requérir son aval ? Si tel est le cas, pourquoi Trébonien Galle aurait-il dérogé à l’habitude ? Pourquoi aurait-elle disparu sous les Sévères ?
On peut aussi penser à un raccourci symbolique de la Tyché mais pourquoi Trébonien aurait-il éliminé cette référence ? La question reste ouverte.
D’autant plus que le changement de position de l’aigle, où tête et queue sont maintenant systématiquement en position inverse du corps, rappelle immanquablement les rarissimes émissions finales de Trajan Dèce et de sa famille avec cette position et le point entre les pattes, remplacé chez Trébonien Galle par la lettre d’atelier. Il faut croire que les changements de type monétaire précèdent, dans l’Antioche du IIIe siècle, les chutes de régime : cela se vérifie de Philippe à Galle.
On note que les sigma sont gravés en C.
Dans la base TSP maintenue par Michel Prieur, sept exemplaires sont maintenant répertoriés, dont un seul en musée à Berlin.