lr46 - Roman coins and their values, The Millenium Edition, volume II, adoptive emperors to Severans (96 - 235 AD) SEAR David R.
98.00 €(Approx. 103.88$ | 81.34£)
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Author : SEAR David R.
Publisher : Spink and Son Ltd
Language : anglais
Description : Londres 2002, cartonné, (14,5 x 22 cm), 696 p., 3000 monnaies recensées, cotes en livres sterling et dollars pour 3 états de conservation, (en langue anglaise).
Weight : 1341 g.
Article
David R. SEAR, Roman Coins and their Values II, Volume two, The Accession of Nerva to the overthrow of the Severan Dynasty (AD 96 - 235), Londres, 2002, 696 pages, disponible à la CGF, 36, rue Vivienne, 75002 Paris à 109 €, dans toutes les bonnes librairies spécialisées et sur internet à http://www.cgb.fr/librairie/index.html.
En recevant le nouveau volume du RCV, comme nous l'abrégeons désormais, le premier mot qui nous vint à l'idée, fut " colossal ". Mais il nous faut, tout d'abord, revenir deux ans en arrière, en 2000. La seconde édition du Roman Coins de 1988 était épuisée déjà depuis deux ans quand le premier volume du RCV fut publié en juin 2000.
Je renvoie les lecteurs de Numismatique et Change au compte-rendu que nous lui consacrâmes en septembre 2000 (N&C, n° 308, p. 14). Les colonnes du journal n'étaient pas assez larges et mes propos assez laudatifs à l'occasion de la publication de cette nouvelle " bible " consacrée aux monnaies romaines. Nous ne nous étions d'ailleurs pas trompés car dans les mois qui suivirent, ce premier tome rencontra un grand succès auprès du public.
Le seul vrai problème était de savoir : quand le second volume sortirait-il ? Annoncé en juin 2001 puis en septembre, il fut ensuite retardé jusqu'en février 2002 avant de paraître en juin 2002. Je ne puis critiquer ni l'auteur ni Spink, la maison d'édition, ayant encore eu quelques déboires avec MONNAIES XV.
Nous ne rappellerons ni les louanges et ni une certaine amertume, voire jalousie qu'avait provoqué cet ouvrage que nous aurions bien aimé écrire. L'édition était donc prévue au départ en deux volumes qui sont maintenant devenus trois, en espérant qu'un petit quatrième n'est pas insidieusement caché quelque part. Si le premier volume fut proposé aux alentours de 475 francs, cher pour un livre destiné aux débutants, mais justifié au regard du travail accompli et de la qualité de l'impression fournie, quelle ne fut pas notre surprise quand nous apprîmes que le second volume serait vendu sans façons près de 110 € (environ 720FF pour les Anciens) et qu'il ne serait que le second volet d'une trilogie. Adieu donc débutant, car le troisième volume, dont l'édition est prévue à partir de 2003-2004, (nous sommes devenus prudents), coûtera au bas mot plus de 100 €, si la livre sterling ne s'envole pas !
Si donc un collectionneur vaut avoir une vision globale du monnayage romain, il devra alors débourser la somme d'environ 300 € (près de 2.000 francs). Quel enfant, adolescent ou débutant, pourra se permettre de mettre un tel prix afin de commencer une collection de monnaies romaines pourtant si vivante et si attachante ?
Après cette mise au point nécessaire, venons-en au compte rendu lui-même. La diatribe que nous venons d'émettre ne concerne en aucun cas le travail de D. R. Sear que nous apprécions à sa juste valeur et qui est d'une haute érudition et en même temps d'une grande simplicité. Le RCV reste actuellement le moyen le plus sûr, sinon le plus économique, d'aborder les monnaies romaines et de pouvoir les comprendre et les apprécier. Le volume II se trouve à la hauteur de nos désirs et de notre attente car sur les 696 pages, vous trouverez 5.299 numéros. En deux volumes, vous avez donc 8.299 types décrits car D. R. Sear, reprend la numérotation du second volume là où il avait interrompu celle du premier. Le choix des types, des modules, des valeurs est harmonieux entre les pièces rares, voir intouchables comme les aurei, ou humbles, comme les quadrans, sans oublier la typologie pléthorique des deniers. En ouvrant le second volume, nous avons l'impression de ne pas avoir refermé le premier et d'en continuer la lecture ce qui en rend l'utilisation linéaire et en facilite l'usage.
Les soixante quatorze premières pages sont identiques à celles du premier volume car, en romaines comme ailleurs, sur plusieurs volumes et périodes, certains d'entre-vous ne s'attacheront-ils pas à une seule période en délaissant les autres ? Pour le compte-rendu de cette introduction fondamentale, afin de ne pas alourdir le nôtre, nous renvoyons nos fidèles lecteurs à votre journal de référence (N&C n° 308, septembre 2000, p. 14, colonne 2) afin d'éviter toutes répétitions ou redites.
Le catalogue proprement dit débute à la page 75 par les tables chronologiques qui sont regroupées ici pour l'ensemble de la période (p.75-80). Je regrette un peu ce phénomène, il était tellement agréable de retrouver le tableau des puissances tribunitiennes, consulats ou acclamations impériales au-dessus de chaque résumé historique. Une introduction courte, (p. 81-82) précède le corps du catalogue avec la liste des abréviations des ouvrages utilisés. Les règnes se déroulent ensuite au fil des pages : Nerva (p. 83-93) ; Trajan et sa famille (p. 94-133), où l'auteur n'a d'ailleurs pas négligé le monnayage de restitution de 107 ; Hadrien, Sabine, Aélius sans oublier le bel Antinous (p. 133-202) qui marque aussi la fin des empereurs adoptifs ; Antonin le Pieux et sa famille (p. 203-289) qui se confond ou se mélange avec le règne de Marc Aurèle, son fils adoptif et son gendre (p. 289-375) ; Commode, le dernier descendant direct de la dynastie antonine (p. 375-425) clôt ce chapitre. La seconde grande partie de l'ouvrage est consacrée à la dynastie sévérienne qui débute en 193 : au fur et à mesure que les pages s'égrènent, les règnes de Pertinax (p. 426-431), sans oublier Titiane ou Pertinax fils, de Dide Julien (p. 431-435), de Pescennius Niger (p. 435-441), de Clodius Albinus (Albin) (p. 441-447) avant que l'Empire ne retrouve une relative stabilité avec Septime Sévère (p. 447-501). Septime Sévère est le véritable fondateur de la dynastie et par filiation posthume se rattache à Marc Aurèle et à Commode. Il donne d'ailleurs le nom d'Antonin à son fils aîné Bassianus, plus connu sous celui de Caracalla. C'est d'ailleurs ce dernier que nous retrouvons ensuite (p. 502-577) associé à celui de Géta, son frère qu'il finit par assassiner. Ensuite les règnes se succèdent plus rapidement : Macrin et Diaduménien ( p. 578-596), Elagabal, sa mère, sa grand-mère, ses femmes (p. 596-635). Enfin, nous allons à la rencontre du monnayage du dernier rejeton de la grande famille sévérienne, Alexandre et de sa mère Julia Mamée (p. 636-686).
David R. Sear avait pris le parti qu'il continue dans le second volume de rajouter le monnayage grec d'Alexandrie à la fin de chaque règne sans pour autant inclure d'autres monnayages coloniaux de langue latine ou grecque qui furent pourtant si nombreux pendant les trois premiers siècles de l'Empire.
L'ouvrage est complété par une bibliographie (p. 687-692) et un index des personnages (p. 693-696).
En résumé, mention très bien pour le contenu et le contenant, toujours aussi intéressant et passionnant, mais le prix restera le plus lourd handicap de cet ouvrage. Mais ceux qui auront les moyens de débourser les 109 € ne le regretterons pas !
Laurent SCHMITT
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En recevant le nouveau volume du RCV, comme nous l'abrégeons désormais, le premier mot qui nous vint à l'idée, fut " colossal ". Mais il nous faut, tout d'abord, revenir deux ans en arrière, en 2000. La seconde édition du Roman Coins de 1988 était épuisée déjà depuis deux ans quand le premier volume du RCV fut publié en juin 2000.
Je renvoie les lecteurs de Numismatique et Change au compte-rendu que nous lui consacrâmes en septembre 2000 (N&C, n° 308, p. 14). Les colonnes du journal n'étaient pas assez larges et mes propos assez laudatifs à l'occasion de la publication de cette nouvelle " bible " consacrée aux monnaies romaines. Nous ne nous étions d'ailleurs pas trompés car dans les mois qui suivirent, ce premier tome rencontra un grand succès auprès du public.
Le seul vrai problème était de savoir : quand le second volume sortirait-il ? Annoncé en juin 2001 puis en septembre, il fut ensuite retardé jusqu'en février 2002 avant de paraître en juin 2002. Je ne puis critiquer ni l'auteur ni Spink, la maison d'édition, ayant encore eu quelques déboires avec MONNAIES XV.
Nous ne rappellerons ni les louanges et ni une certaine amertume, voire jalousie qu'avait provoqué cet ouvrage que nous aurions bien aimé écrire. L'édition était donc prévue au départ en deux volumes qui sont maintenant devenus trois, en espérant qu'un petit quatrième n'est pas insidieusement caché quelque part. Si le premier volume fut proposé aux alentours de 475 francs, cher pour un livre destiné aux débutants, mais justifié au regard du travail accompli et de la qualité de l'impression fournie, quelle ne fut pas notre surprise quand nous apprîmes que le second volume serait vendu sans façons près de 110 € (environ 720FF pour les Anciens) et qu'il ne serait que le second volet d'une trilogie. Adieu donc débutant, car le troisième volume, dont l'édition est prévue à partir de 2003-2004, (nous sommes devenus prudents), coûtera au bas mot plus de 100 €, si la livre sterling ne s'envole pas !
Si donc un collectionneur vaut avoir une vision globale du monnayage romain, il devra alors débourser la somme d'environ 300 € (près de 2.000 francs). Quel enfant, adolescent ou débutant, pourra se permettre de mettre un tel prix afin de commencer une collection de monnaies romaines pourtant si vivante et si attachante ?
Après cette mise au point nécessaire, venons-en au compte rendu lui-même. La diatribe que nous venons d'émettre ne concerne en aucun cas le travail de D. R. Sear que nous apprécions à sa juste valeur et qui est d'une haute érudition et en même temps d'une grande simplicité. Le RCV reste actuellement le moyen le plus sûr, sinon le plus économique, d'aborder les monnaies romaines et de pouvoir les comprendre et les apprécier. Le volume II se trouve à la hauteur de nos désirs et de notre attente car sur les 696 pages, vous trouverez 5.299 numéros. En deux volumes, vous avez donc 8.299 types décrits car D. R. Sear, reprend la numérotation du second volume là où il avait interrompu celle du premier. Le choix des types, des modules, des valeurs est harmonieux entre les pièces rares, voir intouchables comme les aurei, ou humbles, comme les quadrans, sans oublier la typologie pléthorique des deniers. En ouvrant le second volume, nous avons l'impression de ne pas avoir refermé le premier et d'en continuer la lecture ce qui en rend l'utilisation linéaire et en facilite l'usage.
Les soixante quatorze premières pages sont identiques à celles du premier volume car, en romaines comme ailleurs, sur plusieurs volumes et périodes, certains d'entre-vous ne s'attacheront-ils pas à une seule période en délaissant les autres ? Pour le compte-rendu de cette introduction fondamentale, afin de ne pas alourdir le nôtre, nous renvoyons nos fidèles lecteurs à votre journal de référence (N&C n° 308, septembre 2000, p. 14, colonne 2) afin d'éviter toutes répétitions ou redites.
Le catalogue proprement dit débute à la page 75 par les tables chronologiques qui sont regroupées ici pour l'ensemble de la période (p.75-80). Je regrette un peu ce phénomène, il était tellement agréable de retrouver le tableau des puissances tribunitiennes, consulats ou acclamations impériales au-dessus de chaque résumé historique. Une introduction courte, (p. 81-82) précède le corps du catalogue avec la liste des abréviations des ouvrages utilisés. Les règnes se déroulent ensuite au fil des pages : Nerva (p. 83-93) ; Trajan et sa famille (p. 94-133), où l'auteur n'a d'ailleurs pas négligé le monnayage de restitution de 107 ; Hadrien, Sabine, Aélius sans oublier le bel Antinous (p. 133-202) qui marque aussi la fin des empereurs adoptifs ; Antonin le Pieux et sa famille (p. 203-289) qui se confond ou se mélange avec le règne de Marc Aurèle, son fils adoptif et son gendre (p. 289-375) ; Commode, le dernier descendant direct de la dynastie antonine (p. 375-425) clôt ce chapitre. La seconde grande partie de l'ouvrage est consacrée à la dynastie sévérienne qui débute en 193 : au fur et à mesure que les pages s'égrènent, les règnes de Pertinax (p. 426-431), sans oublier Titiane ou Pertinax fils, de Dide Julien (p. 431-435), de Pescennius Niger (p. 435-441), de Clodius Albinus (Albin) (p. 441-447) avant que l'Empire ne retrouve une relative stabilité avec Septime Sévère (p. 447-501). Septime Sévère est le véritable fondateur de la dynastie et par filiation posthume se rattache à Marc Aurèle et à Commode. Il donne d'ailleurs le nom d'Antonin à son fils aîné Bassianus, plus connu sous celui de Caracalla. C'est d'ailleurs ce dernier que nous retrouvons ensuite (p. 502-577) associé à celui de Géta, son frère qu'il finit par assassiner. Ensuite les règnes se succèdent plus rapidement : Macrin et Diaduménien ( p. 578-596), Elagabal, sa mère, sa grand-mère, ses femmes (p. 596-635). Enfin, nous allons à la rencontre du monnayage du dernier rejeton de la grande famille sévérienne, Alexandre et de sa mère Julia Mamée (p. 636-686).
David R. Sear avait pris le parti qu'il continue dans le second volume de rajouter le monnayage grec d'Alexandrie à la fin de chaque règne sans pour autant inclure d'autres monnayages coloniaux de langue latine ou grecque qui furent pourtant si nombreux pendant les trois premiers siècles de l'Empire.
L'ouvrage est complété par une bibliographie (p. 687-692) et un index des personnages (p. 693-696).
En résumé, mention très bien pour le contenu et le contenant, toujours aussi intéressant et passionnant, mais le prix restera le plus lourd handicap de cet ouvrage. Mais ceux qui auront les moyens de débourser les 109 € ne le regretterons pas !
Laurent SCHMITT
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