Live auction - fme_893797 - UNITED STATES OF AMERICA Médaille, Assassinat d’Abraham Lincoln, Hommage de la France
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Estimate : | 300 € |
Price : | 150 € |
Maximum bid : | 150 € |
End of the sale : | 13 February 2024 18:51:06 |
bidders : | 1 bidder |
Type : Médaille, Assassinat d’Abraham Lincoln, Hommage de la France
Date: 1865
Metal : bronze
Diameter : 82 mm
Orientation dies : 12 h.
Engraver MAGNIADAS Franky
Weight : 296,03 g.
Edge : lisse
Puncheon : sans poinçon
Rarity : R2
Coments on the condition:
Médaille percée à 6 et 12 heures sur la tranche. Traces de nettoyage, des frottements et quelques concrétions blanches dans le creux des reliefs. Présence de coups et rayures
Catalogue references :
Obverse
Obverse legend : DÉDIÉ PAR LA DÉMOCRATIE FRANÇAISE A LINCOLN PRÉSIDENT DEUX FOIS ÉLU DES ÉTATS-UNIS.
Obverse description : Tête de profil à gauche, signé : FRANKY MAGNIADAS.
Reverse
Reverse legend : LINCOLN - L’ - HONNÊTE HOMME / ABOLIT L’ESCLAVAGE RÉTABLIT L’UNION / SAUVA LA RÉPUBLIQUE / SANS VOILER LA STATUE DE LA LIBERTÉ / IL FUT ASSASSINÉ LE 14 AVRIL / 1865 // À L’EXERGUE : LIBERTÉ - ÉGALITÉ - FRATERNITÉ.
Reverse description : Stèle timbrée d’une légende en 6 lignes sommé d’un fronton triangulaire timbré d’une équerre, un pendule et des branchages. Victoire ailée à gauche, vêtue d’une côte de maille, une couronne dans une main, s’appuyant sur une ancre avec l’autre main. Deux hommes à demi vêtus à droite, l’un d’eux tient une palme et l’autre tient une baïonnette. Locomotive à vapeur à droite et navire à gauche. Aigle américain tenant une banderole et des flèches au dessus de la scène. Signé : FRANKY = MAGNIADAS.
Commentary
Citation dans l’ouvrage de Jean-Pierre Collignon : Cette pièce d'une qualité exceptionnelle est probablement la plus remarquable produite sous le second empire. Rien n'y manque : le grain de peau, les veines, les rides du Président. Cette finesse d'exécution et cette grande maîtrise de l'équilibre du sujet allégorique font de Franky Magniadas, artiste moins connu car de production restreinte, le plus grand graveur du XIXe siècle. Au commencement de 1864, le sud semblait perdu. Il se releva un moment par des efforts désespérés. Une dictature implacable fit de tout ce qui lui restait de territoire un vaste camp ; le gouvernement sudiste poussa la guerre sans trêve ni merci, en foulant aux pieds toute loi, tout droit, toute humanité. Cette féroce énergie eut quelques mois de succès : les hommes du Nord, mal commandés, opérant sans ensemble, éprouvèrent nombre d'échecs partiels ; mais le nouveau général en chef, Grant, rétablit la situation. La victoire revint au Nord dans l'intérieur ainsi que sur les côtes. La grande loi qui affranchit définitivement les noirs fut votée le 31 janvier 1865. Ce qu'avait commencé 1864, 1865 l'acheva : le printemps vit tomber les principales places rebelles et capituler leur habile général en chef, Lee. Un partisan du Sud, Booth, voulut venger la défaite des esclavagistes en assassinant le Président. Le 14 avril 1865, entré clandestinement au théâtre Ford à Washington dans la loge présidentielle armé d'un pistolet, il tira dans le dos de M. Lincoln, et profitant du tumulte, put s'échapper par les coulisses. Le blessé fut transporté dans l'hôtel meublé face au théâtre, perdant son sang en abondance. La foule s'amassa devant la porte en silence, les uns pleurant, les autres priant. Ils ne partirent qu'au matin du 15 avril lorsqu'on eut annoncé la mort du Président. Ce crime ne pouvait relever une cause perdue ; Lincoln mourrait victorieux, son nom demeurant à jamais associé à l'abolition de l'esclavage. On peut ajouter à Collignon quelques éléments significatifs. Dès 1865, il fut décidé de faire une médaille d'or de Lincoln, à remettre à sa veuve, financée par souscription de 10 centimes par souscripteur (40.000 souscripteurs se manifestèrent). Un Comité de la médaille Lincoln fut créé, chargé de la souscription, avec des membres comme Victor Hugo, Victor Schœlcher, Louis Blanc ou Edgar Quinet. En 1866, l'orfèvre Franky Magniadas réalise les coins de cette médaille, qui fut fabriquée à Genève, devant l'opposition de Napoléon III. Le 1er décembre 1866, la médaille fut remise à Mme Abraham Lincoln, avec une lettre de vingt personnalités françaises dont Victor Hugo. Elle figura à l'Exposition Universelle de 186.